« Le monde est grand, et je ne le connais pas », disait mon oncle Benjamin. Des mots simples pour vous donner l'envie de le parcourir, de céder au chantage des sirènes, de hisser la grand-toile. Duvet sur le dos et tente Quechua. Le monde est à nous et on reste là. Les Galapagos peuvent bien attendre, le Machu Picchu s'écrouler jusqu'à la dernière pierre, on ne bougera pas d'un iota. Même Joséphine n'ose plus ; l'empereur demeure perclus. Et nous avec. Cloués par le principe de réalité. Ne serait-ce que pour aller déféquer, on se préserve, on se protège. On s'enferme, soi-même, à double tour.