anoure pour toujours

La gagée de bohème forme autour de moi de charmantes couronnes mortuaires. J'évolue sous des cieux commérageux. Entre commérages et marécages. La langue bien pendue, autour de laquelle les moucherons tournicotent, avant de tomber, usés par l'envie, la jalousie. Je sens la chaussette croupie au fond du godillot. Envoûtante fragrance qui agit dans le temps. Les pattes courtes, certes, mais pas de dents qui rayent le parquet. Zéro ambition, si ce n'est celle d'aimer un peu. L'anoure, toujours l'anoure. Je me nourris de verres de terroir et je conchie les fées papillons qui se la racontent, éphémères séductrices, dont la beauté meurt avant de vieillir joliment.

Ce soir, j'ai l'humour orageux. Je suis un peu lourd, la langue pâteuse autant que le verbe, mais j'aime. Je suis un crapaud amoureux. Ce doit être mon côté prince charmant....

anoure pour toujours