cocottes

On fait comme on a dit. On a toutes les cartes en mains, on ne recule pas. Toi, Geneviève, tu t’assoies au pied de la statue. T’apportes du pain sec pour faire mine de nourrir les pigeons. S’il y a le moindre problème, tu nous bipes. Raymonde et moi, on rase les murs têtes baissées pour déjouer les caméras de vidéo-surveillance. On pénètre dans la banque et on demande à faire ouvrir mon coffre. Je n’ai pas grand-chose dedans, mais ce n’est pas ça qui nous intéresse. On sort le flingue et là ça ne rigole plus. Au mieux, on repart avec le contenu des autres coffres dont on exige l’ouverture. Raymonde, tu as bien les numéros avec toi ? Le mieux serait que tu les connaisses par cœur. Au pire, on repart avec la caisse si on doit ressortir en prenant le banquier en otage. Entre temps, Madeleine tu rapproches la BM dès qu’on est dans la banque, prête à déguerpir de là, que ça tourne mal ou pas. Tu nous jettes à l’hôtel, le temps de se pouponner et de faire les comptes, et tu planques la bagnole. On se retrouve à l’aéroport, transport en commun obligatoire ; vol 712, à destination du Costa Rica.

Allez mes cocottes, dites-vous bien que dans 24 heures, vous êtes avec moi au soleil en train de vous faire servir un mojito par un jeune barman tout bronzé avec un sourire d’ange. Le premier verre d’une fin de vie heureuse et riche, qu’on n’aura pas tout à fait volée…

cocottes