profanie

Une large moitié de ce bas monde a célébré la chose en faisant une fête du feu tout court quand a été décrété le paradis païen. Les gens qui vivent ici ne sont pas des moutons, encore moins dévots. Ils ont rangé la religion dans le carton des affaires classées. Tous les fidèles ont fui dans un exode ultime. Il ne reste que les infidèles. Ils s’aiment et ça vient du cœur. On se fout bien de la morale. Les bénitiers servent désormais à laver le linge, les calvaires à le sécher. Dans cette contrée, on ne risque pas la crise de foi. Pas besoin de Maalox pour estomper les aigreurs existentielles. Le sacré a disparu. La profanie, c’est chez nous.

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